En 2024, les autorités nigérianes ont imposé des restrictions aux néobanques et fintechs, mettant en cause des manquements dans la gestion des données et des risques liés à la fraude financière. Parmi les entreprises concernées, Moniepoint, OPay et PalmPay ont rapidement réagi en améliorant leurs systèmes de collecte et de conformité des données pour répondre aux exigences réglementaires.
Une interdiction qui secoue l’écosystème fintech
Le secteur fintech nigérian, évalué à plus de 15 milliards de dollars, a connu une expansion fulgurante ces dernières années. Cependant, cette croissance a été accompagnée d’un renforcement du cadre réglementaire visant à limiter les risques liés au blanchiment d’argent et aux transactions frauduleuses.
En janvier 2024, plusieurs fintechs, dont Moniepoint, OPay et PalmPay, ont été confrontées à une interdiction temporaire affectant certaines de leurs activités. Selon les régulateurs, ces entreprises devaient améliorer leurs mécanismes de vérification des utilisateurs, de protection des données et de lutte contre la fraude.
Des mesures immédiates pour rétablir la confiance
Face à cette situation, les trois acteurs majeurs du secteur ont rapidement mis en place des stratégies pour se conformer aux nouvelles exigences :
- Moniepoint a renforcé ses outils de KYC (Know Your Customer) et de surveillance des transactions, intégrant l’intelligence artificielle pour détecter les comportements suspects.
- OPay a amélioré son système de vérification d’identité, réduisant le nombre de comptes anonymes et non vérifiés dans son réseau.
- PalmPay a collaboré étroitement avec les autorités financières pour s’assurer du respect des normes de protection des données personnelles, conformément au Nigeria Data Protection Regulation (NDPR).
Impact et perspectives pour l’avenir
Depuis la mise en place de ces mesures, les trois fintechs ont observé une amélioration significative de leurs performances en matière de sécurité :
- Réduction de 40 % des transactions frauduleuses sur les plateformes concernées.
- Augmentation du taux de vérification KYC de 85 % à plus de 95 % en quelques mois.
- Renforcement des partenariats avec les banques traditionnelles et les régulateurs pour garantir une meilleure interopérabilité des systèmes de paiement.
Ces efforts ont permis aux fintechs de regagner la confiance des autorités et des utilisateurs, tout en assurant la continuité de leurs services financiers.
Une réglementation plus stricte mais bénéfique
Si l’interdiction de 2024 a représenté un défi majeur pour Moniepoint, OPay et PalmPay, elle a également servi de catalyseur pour une transformation positive du secteur fintech en Afrique. Cette situation démontre que la régulation et l’innovation doivent aller de pair pour assurer un écosystème financier sécurisé et accessible à tous.