Le Ghana s’engage dans l’adoption de l’IA pour une fonction publique plus résiliente
Le gouvernement ghanéen, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), organisera un camp intensif sur l’intelligence artificielle du 25 au 26 juillet 2025 dans la région orientale. Ce programme vise à initier les membres du gouvernement aux bases de l’IA et à définir des cas d’usage adaptés aux missions spécifiques de chaque ministère.
Prenant la parole lors d’une conférence publique à Accra, dans le cadre de la Semaine de la fonction publique 2025, le ministre de la Communication, des Technologies numériques et de l’Innovation, Hon. Samuel Nartey George (MP), a souligné l’urgence de moderniser les institutions publiques à travers une réforme numérique ambitieuse. Il a notamment mis en garde contre une nouvelle forme de domination étrangère qu’il qualifie de « colonisation des données », plaidant pour une adoption rapide de l’IA comme levier de souveraineté.
« Les ordinateurs ont renforcé la fonction publique, ils ne l’ont pas détruite. Ceux qui ont refusé le passage au numérique ont été laissés derrière. Il en ira de même avec l’IA », a-t-il déclaré.
Le ministre a également insisté sur l’importance d’une approche coordonnée : chaque ministère devra sortir du camp avec des projets d’application concrets de l’IA, appuyés par un référent technique chargé d’assurer la continuité et la mise en œuvre.
Soulignant que 68 % des Africains ont moins de 35 ans, une génération particulièrement connectée, Hon. Nartey George a rappelé que le traitement local et sécurisé des données est un enjeu stratégique pour le continent. À défaut, l’Afrique court le risque d’être à nouveau exploitée à travers ses flux numériques.
« L’IA ne peut pas être portée uniquement par le ministère de la technologie. Il faut une dynamique transversale pour bâtir une fonction publique robuste et durable », a-t-il conclu.