Le cloud computing transforme le paysage technologique africain. En 2023, le marché du cloud en Afrique était estimé à 2,5 milliards de dollars et devrait atteindre 8 milliards d’ici 2028 (selon Xalam Analytics). Des startups et entreprises migrent vers le cloud pour réduire leurs coûts et accélérer leur croissance.
Cependant, 90 % des données africaines sont hébergées en dehors du continent, principalement sur des serveurs américains et européens. AWS, Microsoft Azure et Google Cloud dominent le marché, laissant peu de place aux acteurs locaux. Cette dépendance pose plusieurs défis : souveraineté des données, risques de coupures en cas de tensions géopolitiques et coûts élevés d’accès aux infrastructures étrangères.
Pour contrer cette hégémonie, des acteurs africains émergent : Liquid Cloud (Afrique du Sud), PAIX Data Centres (Ghana, Kenya) et Raxio Group (Ouganda, RDC, Éthiopie) investissent dans des centres de données locaux. Mais la route est encore longue pour assurer une indépendance numérique totale.
L’Afrique doit-elle développer ses propres infrastructures ou continuer à exploiter les solutions des géants du cloud ? La question reste ouverte, mais une chose est sûre : le cloud est un levier clé pour l’innovation africaine.